La contribution des élus de la minorité est parue dans l’Arvor à l’Argoat de Juillet 2025 (avant première avant distribution papier dans vos boites
Urbanisme, logements et attractivité pour tous.
Force est de constater que notre territoire fait face à :
– une dynamique démographique soutenue qui repose plus sur l’attractivité du
territoire et l’arrivée de nouvelles populations que sur la croissance du solde
naturel (solde naissance / décès);
– un vieillissement de la population qui progresse et va s’accélérer d’ici 2050;
– une offre de logements peu diversifiée et des besoins en logements qui évoluent
(demande croissante de petits logements et de logements sociaux ; de nombreux
logements peu adaptés au vieillissement et au handicap,…) ;
Pour remplir les objectifs de production de logements à l’échelle de la CCPI (6000 logements sur 20 ans. 300 logements/an), Locmaria Plouzané doit se mettre en position de produire 30 logements/an sur 20 ans.
Source PADD CCPI 2024.
A partir de ce constat, comment se projette-t-on à Locmaria pour que la commune puisse faire face à ces défis en toute cohérence ?
Construire une résidence autonomie répond à l’aspect vieillissement mais nous ne souhaitons pas qu’elle soit adossée à une structure privée pour qu’elle reste accessible au plus grand nombre.
Oui, il faut que l’offre de logements diversifiée augmente sur la commune mais que cette offre soit accessible à tous et en particulier aux familles à revenus moyens, aux plus modestes et aux jeunes familles, familles monoparentales et personnes isolées. La conséquence directe serait que le nombre d’élèves dans les écoles lanvénécoises serait stabilisé et qu’il y aurait moins de fermetures de classes (baisse de 90 élèves en 10 ans,fermeture de 3 classes en 3 ans).
Avec le même type de raisonnement, nous pensons que la vente du parking communal, derrière la mairie, à un promoteur immobilier ne répond pas à cet objectif.
Dans la période 2019-2024, 23 logements par an (au lieu des 30 prévus ou promis) ont été livrés. Il est bien difficile de rattraper ce retard.
Fin 2024, a eu lieu la modification du Plan Local d’Urbanisme. Nous regrettons que la commune n’ait pas saisi cette opportunité pour se lancer dans un lotissement communal.
Pour que tous ces projets ou toute projection soient pertinents, il faut un outil de pilotage robuste et nous regrettons que le document d’analyse des besoins sociaux* ne soit plus du tout à jour.
*L’analyse des besoins sociaux (ABS) est un diagnostic sociodémographique établi à partir des
données d’observation sociale du territoire. Elle vise à dresser un état des lieux des problématiques rencontrées par une population dans des domaines tels que l’accès au logement, l’emploi, la santé, la mobilité, l’éducation… Elle est obligatoire pour les collectivités françaises de plus de 1 500 habitants, qui sont dotées d’un Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) tel que notre commune.
D’une manière générale, tout projet d’urbanisme communal passe une maitrise du foncier. Nous sommes opposés à la vente, et en particulier, à la vente au privé, des biens communaux : parking derrière la mairie, Maison des Citoyens, local commercial de l’agence immobilière…
Nous souscrivons au gel des taux d’imposition communaux de la taxe foncière mais nous pensons que le maintien du taux d’endettement de la commune ne doit pas passer par la vente des biens communaux.
Commune ouverte au plus grand nombre :
– accueil des jeunes familles et de leurs enfants
– moins de fermetures de classes
– attractivité et vitalité du tissu associatif
– optimisation de l’ usage des équipements publics
– effet sur le dynamisme du centre bourg et de l’économie doivent être vus comme des composantes cohérentes visant à rendre notre commune encore plus attractive.